Conseil territorial du 15 juin 2010 – approbation du Compte-administratif

Le vote du compte administratif n’étant pas le lieu de débat sur les choix politiques que reflète le budget, je me suis focalisé sur deux éclairages :

1 – l’évolution de l’excédent réel de la section de fonctionnement

En 2007, 8 M€ d’excédent de fonctionnement (14M de dépenses pour 22M€ de recettes)

En 2008, 37 M€ d’excédent (17M€ pour 54M€)

En 2009, 24,6 M€ d’excédent (18,8 M€ pour 43,4M€)

Tous ces chiffres sont réels, donc ne tiennent pas compte des reprises des excédents antérieurs.

Vu qu’en 2009 on a engagé 25 M€ de dépenses en investissement, on peut dire que tous les investissements ont été financés par les excédents de fonctionnement, donc sans puiser dans les réserves. Et ce bien que nous soyons en période de crise économique.

2 – la comparaison entre le budget voté et réalisé

Au budget 2009, 29,5 M€ étaient inscrits en dépenses, et en réalité 21 M€ si on retire la dotation globale de compensation que l’Etat nous réclame. Or on a réellement dépensé 18,8 M€, soit un écart de 10%.

En recettes, on a perçu 43,4 M€ au lieu des 37,3 M€ inscrits au budget, soit un écart de 20%.

Comme les autres années, nous avons sous estimé les recettes (de 20%) et surestimé les dépenses (de 10%), tant et si bien que l’excédent de fonctionnement, prévu à 16 M€ est en réalité de 25 M€ ! Soit plus que toutes les dépenses de fonctionnement…
Le but de cette manoeuvre est sans doute d’afficher une « bonne surprise ». Mais maintenant l’effet de surprise n’existe plus…

A moins que ce ne soit le signe que l’activité économique de l’île a été meilleure que ce que nous avions escompté, comme le signale la journaliste du Condé Nast Traveler, qui a interrogé Yves Gréaux à ce sujet, ce dernier ayant répondu que « la crise, nous l’avons absorbée », en témoigne le budget de 2009 excédentaire de 27 M$.

En définitive, n’ayant pas de réponse claire de savoir si le vote du compte administratif valait juste quitus de la gestion du président ou bien validation des choix budgétaires de la collectivité, j’ai choisi de m’abstenir.

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