Pesticides : sortie du rapport de l’INRA/CEMAGREF

L’INRA et le CEMAGREF viennent de publier leur rapport sur «Pesticides, agriculture et environnement».

La France est confrontée à la remise en question de l’utilisation des pesticides, qui ont des effets durables et néfastes pour l’environnement et la santé, des agriculteurs et des consommateurs.

Les constats génériques présentés par le rapport sont plus que valables en Guadeloupe, qui doit gérer désormais les conséquences d’une utilisation intensive de Chlordécone dans les cultures de bananes.
Le présent rapport vient rappeler si besoin était la nécessité de connaître le degré de pollution des sols, de les dépolluer et surtout de contrôler et dépolluer les nappes phréatiques sous-jacentes.

Cap21, dans son communiqué du 15 décembre se déclare favorable aux pistes de travail évoquée par le rapport sur la notion de système de production intégrée, à l’instauration d’une taxe dissuasive sur les pesticides et rappelle son opposition au remplacement de l’usage de pesticides par des cultures OGM.

A Cap21 Antilles, nous soutenons ce point de vue, qui s’applique aux Antilles encore plus que partout ailleurs en Métropole. En effet :
– les cultures vivrières y sont importantes et une mauvaise utilisation des pesticides ou un mauvais état des sols peut avoir des conséquences néfastes sur la santé humaine.
– les cultures vivrières cultivées ici ne peuvent l’être ailleurs en Métropole.
– l’espace est par définition clos, et la culture vivrière est une des conditions de l’autosuffisance alimentaire.
– la bonne qualité des eaux souterraines et de surface revêt une importance stratégique, car la région ne peut pas subvenir à ses besoins en eau potable d’une autre manière.

Nous serons particulièrement attentifs aux mesures qui seront décidées dans le cadre du prochain SDAGE de façon à ce que la Guadeloupe atteigne l’objectif européen de bon état des eaux au plus tard en 2015.