Vers un groupe parlementaire Outre-Mer ?

La question de la représentativité des Outre-Mer au parlement est d’actualité (Cf article de Public Sénat). C’est en effet indispensable de trouver un moyen d’intégrer leurs spécificités bien en amont dans l’examen des textes.

La question de la représentativité des Outre-Mer au parlement est à l’ordre du jour. C’est en effet indispensable de trouver un moyen d’intégrer leurs spécificités bien en amont dans l’examen des textes.

Pour autant, la constitution de groupes régionaux me semble une fausse bonne solution. Est-elle ne serait-ce que légale ? Le rôle des groupes est de faire valoir des visions politiques différentes, pas des intérêts particuliers ou géographiques. L’Outre-Mer est tout autant que l’Hexagone partagé entre plusieurs visions de la société et leur représentation sur le plan politique. Après, il est possible qu’un grand nombre de parlementaires se retrouvent davantage au sein d’un groupe et moins dans un autre, mais cela devrait l’être uniquement pour des raisons de choix politique.

Par ailleurs, le Sénat, dont l’une des raisons d’être est la représentation des territoires, dispose déjà d’une Délégation sénatoriale aux Outre-Mer, active, ce qui permet une meilleure prise en compte des spécificités ultramarines. Et la loi sur l’égalité des chances du 28 février 2017 (art99) inscrit cette organisation dans le marbre, en instaurant une telle délégation dans chacune des deux assemblées. Laissons-les fonctionner.
Donner à ces délégations davantage de visibilité, les intégrer plus formellement dans le processus parlementaire, renforcer la culture ultra-marine au sein de chaque groupe politique, ce sont des idées intéressantes et qui peuvent être mises en place plus facilement et avec plus d’efficacité que la création d’un groupe d’ultramarins.